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Sœur lune et Frère soleil… l’intérieur et l’extérieur…
quand toute vie est intimement reliée !
Vivre
Cette vie agissant en nous devient palpable et il y a un mot pour l’évoquer, c’est l’enthousiasme. Son étymologie est éloquente : « en theos » : le divin en nous, cette vie agissante en nous !
Cette force, cet enthousiasme nous rendent pleinement vivants. Une inversion nous ouvre de nouveaux horizons : nous n’utilisons plus la vie pour notre confort, nous sommes sujets consentants, au service de la vie ! Et c’est la prise de conscience de cette relation qui fait notre grandeur et notre bonheur avec la gratitude d’avoir le privilège et la responsabilité de participer à cette expérience que le vivant semble tenter avec nous.
Avec notre liberté, nous devenons co-créateurs ! Se sentir pleinement vivant.
Paul Emile Victor l’exprime à merveille :
«Vivre, c’est se réveiller la nuit dans l’impatience du jour à venir,
c’est s’émerveiller de ce que le miracle quotidien se reproduise pour nous une fois encore,
c’est avoir des insomnies de joie.»
Ecospiritualité et sacré
Ce nouvel éclairage est fondamental : il va donner du sens à tout ce que nous faisons en changeant notre niveau de référence. Cet enthousiasme, cette conscience de notre relation au vivant vont nous faire apparaitre les gestes écologiques du quotidien comme une nécessité intérieure et non pas comme une obligation morale, un idéal extérieur auquel se conformer.
Ces gestes deviennent de l’ordre de l’évidence ; ils traduisent l’amour et le respect de la nature qui naissent naturellement, spontanément, de la conscience toujours plus vive de notre unité avec elle, de la conscience aussi de partager une communauté d’être et de destinée dans le cosmos. Il en est de même pour toutes nos activités. C’est ce que développe MM Egger en parlant d’écospiritualité.
Et puisque nous abordons le volet spiritualité, sans lien direct avec les religions, mais pas en contradiction avec celles-ci, il est judicieux d’évoquer la notion laïque du sacré avec la présentation qu’en fait Basarab Nicolescu
(Le sacré) est une expérience,
il se traduit par le sentiment de ce qui relie les êtres et les choses
et, par conséquent, il induit dans les tréfonds de l’être humain
le respect absolu des altérités unies par la vie commune sur une seule et même Terre.
A ce stade je pourrais proposer une modification du titre d’un autre article « Célébrez la vie » qui s’ajusterait et s’enrichirait en devenant : « Célébrons la vie », ce qui évoquerait davantage une communauté pouvant inclure toutes les formes de vie.
Et nous voilà dans la démarche de François d’Assise prêchant aux oiseaux et adressant sa célèbre prière à sœur lune, frère soleil, à l’eau, au feu, à la terre…