Stop à la guerre aux « microbes »
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C’est bien ici un domaine exemplaire qui montre les dérives de l’homme, ignorant la richesse du Vivant et toutes les interactions qui nous rendent étroitement solidaire de toutes les autres formes de vie, et en premier lieu, des micro-organismes. En croyant bien faire, il a été amené à combattre les précieux auxiliaires que sont les micro-organismes.
Rappeler le rôle capital joué par notre flore intestinale bouleversée par les antibiotiques, l’alimentation industrielle, l’environnement pollué et notre mode de vie. Les « bonnes bactéries » nous protègent de multiples manières :
• elles interdisent aux microbes agressifs de s’implanter ;
• elles forment une barrière qui empêche les organismes facteurs de maladie de passer dans notre sang ;
• elles achèvent la bonne digestion de nos aliments, permettant en particulier d’en extraire les vitamines B, acides gras, enzymes, en les faisant fermenter ;
• surtout, elles sont le pilier central de notre système immunitaire : les scientifiques estiment que la flore intestinale représente 80 % de nos défenses naturelles.
Encore faut-il que les besoins de cette précieuse flore soient respectés. Deux paramètres sont indissociables :
Nos bactéries ont besoin d’être nourries : veiller à la présence dans notre alimentation de ce qu’apprécient tout particulièrement ces micro-organismes, fibres en particulier.
Elles ont aussi besoin d’accueillir régulièrement de nouvelles bactéries amies arrivant de l’extérieur, via notre alimentation. Les aliments probiotiques (fermentés et autres) sont utiles, même si une bonne partie des micro-organisme ne passe pas la barrière acide de notre estomac.
Nous avons là une illustration très concrète de ce que l’on déplore en disant que l’homme vit coupé de la nature. La flore intestinale semblait de bien meilleure constitution il y a encore quelques dizaines d’années. Quelques exemples :
• Laisser les enfants marcher à quatre pattes à l’extérieur, sans leur laver les mains toutes les cinq minutes avec des lingettes désinfectantes ;
• Permettre aux enfants d’être en présence d’animaux domestiques
• Eviter les contacts avec l’eau de Javel et les solutions hydro-alcooliques ;
• Manger régulièrement des aliments fermentés crus ;
• Manger des aliments cultivés bio, sans trop les nettoyer ;
• Veiller à limiter les antibiotiques
Le mode de vie aseptisé, une alimentation carencée en produits fermentés vont dégrader notre flore intestinale et donc affaiblir notre terrain. Ceci est à rapprocher du constat que faisait Pasteur à la fin de sa vie en reconnaissant la pertinence des travaux de son rival avec cette phrase célèbre : « Béchamp avait raison, le microbe n’est rien, le terrain est tout ».
Inspiré par JM Dupuis
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