Maturation en hiver
Ce mot me venait à l’esprit pour qualifier cette période d’hiver que je traverse : quasiment pas d’activités visibles de l’extérieur et pourtant, réflexions, recherches, mise en place des outils pour la nouvelle saison.
Je regarde le dictionnaire et trouve trois sens à ce mot.
1. Processus de croissance, évolution vers la maturité.
2. Transformation que l’on fait subir à un produit pour le rendre utilisable ou consommable en développant ses qualités. Caves de maturation (des fromages); maturation d’un vin (en cave), etc. Phase au cours de laquelle se développent des microbes et des ferments favorables à la production.
3. Au figuré : Temps et processus mental requis pour l’élaboration d’une conception intellectuelle.
J’adore croiser ces trois définitions pour montrer combien l’hiver est bien la période idéale de maturation dans la perspective d’une évolution vers la maturité, en complicité avec des forces invisibles telles que les micro-organismes, mais à l’évidence il y a d’autres énergies à l’oeuvre. Alors se laisser guider par les rythmes de la vie et des saisons s’applique bien à mon travail hivernal même si je ne distingue pas encore, à plus long terme, sa finalité.
Je conçois aussi, malgré le dépouillement apparent, qu’en hiver la vie continue sous une forme moins visible : c’est l’énergie de la graine au repos en terre avant la germination et l’éclosion du renouveau.
L’hiver est une période de transition propice à la lenteur, à la méditation, à l’intériorisation, un temps de bilan, de retour sur soi pour se délester de ce qui ne nous convient plus et préparer au mieux le début d’un nouveau cycle.