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Né le 2 août 1930, à Boulogne. Depuis 1983, Maurice Couquiaud se consacre entièrement à ses activités littéraires.
Vice-président du groupe de Recherches Polypoétiques, il a été rédacteur en chef de la revue Phréatique pendant dix sept ans. Membre du Centre International de Recherches Transdisciplinaires, fondé par le physicien B. Nicolescu. Sociétaire de la Société des Gens de Lettres.
Maurice Couquiaud a diffusé en 1976 un Manifeste du Poète étonné. Depuis, par des articles, des conférences ou des entretiens, il s’efforce de définir pour le poète une attitude de guetteur. S’appuyant sur la force de l’émotion et sur « l’imaginaire informé », sa vigilance devra s’exercer non seulement sur la charge émotive des événements et l’exploration individuelle de l’être, mais également vers toutes les formes de connaissances et de recherches contemporaines susceptibles de redonner à l’homme sa place essentielle au sein de l’univers en renouvelant notre regard sur celui-ci.
De nos jours des scientifiques de haut vol, réunis entre autres autour du physicien théoricien Basarab Nicolescu fondateur et président du Centre International de Recherche et d’Etudes Transdisciplinaires reconnaissent volontiers la complémentarité de ce qu’on appelait naguère « les deux cultures » et plus récemment « les deux chemins de la connaissance ».
Extrait d’un article de Laure Dino sur Maurice Couquiaud
Maurice Couquiaud, nous propose de (…) ressusciter la poésie, grâce à l’étonnement. Cet étonnement est multidimensionnel : à la fois poétique, scientifique, philosophique, mais également source et résultat produit.
Il entretient également un rapport très étroit avec la science pour nourrir ses poèmes, du merveilleux scientifique. Il a découvert des lignes transversales, entre science et poésie : l’incertitude, l’infini, la création du monde Au sommet de «la pyramide des étonnements», brille la pointe de l’inconnu, que les scientifiques et les poètes contemplent, sans trouver le nom exact pour la nommer : Infini, Beauté, Absolu ?
Bernard d’Espagnat, physicien des particules, nous montre que la réalité n’est qu’apparences fragmentées d’une réalité insaisissable, qui comprend tous les secrets de l’univers.
Quand la lumière s’éteint, la complexité du monde s’allume : l’âme vit dans l’obscurité, la lumière revêt d’autres formes, éclate dans d’autres espaces, que le poète éclaire, les yeux éblouis par le mystère qui projette l’ombre.
Pour le poète, le principe d’incertitude de la science est la source inépuisable de son émerveillement, et l’incomplétude la nourriture continuelle de son étonnement. Alors, pour faire rimer l’infini à l’infini, il écrit le mot Amour qui réunit à ses yeux, toutes les autres qualités : la beauté, l’intelligence et la sincérité.
Au-delà de l’étonnement poétique, Maurice Couquiaud (…) nous montre que l’enfant et l’homme, le poète et le scientifique, peuvent se réconcilier, dans un éternel pourquoi émerveillé.