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Le jardin est bien l’espace privilégié où l’on pressent l’association possible entre activités humaines et logique du vivant. Même si au premier abord on reste dans la logique utilitaire du biomimétisme il est passionnant de chercher à comprendre pourquoi le développement du végétal « marche » si bien depuis l’origine : l’objectif est de mettre en évidence des règles que nous pouvons transposer dans nos jardins, dans nos champs et vergers. Voilà qui nous encourage à poursuivre notre quête de cette sagesse enseignée par la nature.
Voici quelques une de ces règles énoncées par la permaculture :
On reste dans la logique utilitaire du biomimétisme lorsque l’on cherche à comprendre pourquoi le développement du végétal « marche » si bien depuis l’origine : mettre en évidence des règles que nous pouvons transposer dans nos jardins, dans nos champs et vergers.
xxx* Observer et interagir
xxx* Capter et stocker l’énergie
xxx* Obtenir un rendement
xxx* Employer l’autorégulation
xxx* Utiliser et mettre en valeur les ressources et les services renouvelables
xxx* Ne produire aucun déchet
xxx* Aller du général au spécifique
xxx* Intégrer au lieu de séparer
xxx* Utiliser des solutions lentes et petites
xxx* Favoriser et valoriser la diversité
xxx* Utiliser les bordures et valoriser le marginal
xxx* S’adapter au changement et l’utiliser avec créativité
Ce sont ces principes qui permettent non seulement d’avoir une culture respectueuse (autofertilité du sol en particulier) mais aussi d’arriver à une insertion harmonieuse de l’homme dans son environnement rural.
Le jardin en mouvement de Gilles Clément
C’est l’application du principe de base : être davantage observateur qu’interventionniste. Accompagner les forces vie au lieu d’aller contre.
Le biomimétisme
Ici, l’homme s’inspire du vivant pour récupérer des astuces pour ses propres fabrications. C’est l’observation du vivant qui permet au vivant de continuer à évoluer dans l’environnement de nos jardins et de nos champs.
Et la sagesse, dans tout cela ?
Elle apparait -a contrario- en comparant les comportements productivistes avec ces démarches respectueuses que sont la permaculture, la biodynamie, l’agroécologie, l’agrologie et d’autres démarches convergentes.
L’agroécologie
Donnons la parole à Pierre Rabhi qui exprime à merveille la démarche et les enjeux
L’agroécologie est pour nous bien plus qu’une simple alternative agronomique. Elle est liée à une dimension profonde du respect de la vie et replace l’être humain dans sa responsabilité à l’égard du Vivant.
Ayant pour objet la relation harmonieuse entre l’humain et la nature, l’agroécologie est à la fois une éthique de vie et une pratique agricole.
Elle considère le respect de la terre nourricière et la souveraineté alimentaire des populations sur leurs territoires comme les bases essentielles à toute société équilibrée et durable.
Approche globale, elle inspire toutes les sphères de l’organisation sociale : agriculture, éducation, santé, économie, aménagement du territoire…
Adaptable à tous les biotopes, au Nord comme au Sud, et accessible à tous, l’agroécologie présente des avantages à tous les niveaux :
Des avantages écologiques :
xxx* fertilisation organique des sols,
xxx* optimisation de l’usage de l’eau,
xxx* respect et sauvegarde de la biodiversité,
xxx* lutte contre la désertification et l’érosion…
Des avantages économiques :
xxx* alternative peu coûteuse, économie du coût des intrants et du transport,
xxx* relocalisation de l’économie par la valorisation des ressources locales, etc.
Des avantages sociaux et sanitaires :
xxx* production d’une alimentation de qualité, garante de bonne santé,
xxx* autonomie alimentaire des individus et stabilisation des populations sur leurs terres,
xxx* revalorisation de la place des paysans dans les sociétés,
xxx* création et renforcement des liens sociaux.…
Au-delà d’une pratique agricole, l’agroécologie est une insurrection des consciences qui pourrait bien être à l’origine d’une véritable mutation sociale.
Quelques points forts extraits de la Charte Internationale pour la Terre et l’Humanisme pour évoquer
L’éthique de vie sous-jacente
xxx* Le féminin au cœur du changement
xxx* La sobriété heureuse contre le “toujours plus”
xxx* Une autre éducation pour apprendre en s’émerveillant
xxx* Un encouragement à incarner l’utopie
xxx* Le lien entre la terre et l’humanisme
Le principe fondamental à retenir
xxx* La logique du vivant comme base de raisonnement
Etre à l’écoute des enseignements de sagesse de la nature figure ici au cœur de la démarche
Voilà qui nous encourage à poursuivre notre quête, car cette notion de « logique du vivant » demande à être explicitée.