Voilà un exercice d’équilibre qui a le mérite de nous amener à poser quelques bonnes questions
Ce qui est à la base du perfectionnisme
Le constat d’une telle exigence conduit à évoquer plusieurs situations
Environnement. Il est évident que la société exige les meilleurs citoyens, fonctionnaires, chercheurs, soldats, etc. Pour avoir une chance « d’y arriver », il faut se surpasser, être le meilleur…
Attitude personnelle. Cela peut être un trait de caractère, bien sûr. Mais cela peut évoluer dans le temps.
• Prendre des distances par rapport à un tel trait de caractère peut résulter d’un bénéfique travail sur soi.
• A l’inverse, il est courant de constater que ce sont souvent les personnes les plus talentueuses qui doutent le plus de leurs capacités. Celles qui parviennent à développer leurs talents qui sont les plus frustrées. Cela s’explique aisément, car plus on gagne en expertise, plus nos références deviennent élevées avec un sentiment de complexe par rapport à la vision d’un objectif qui s’éloigne avec la perception plus aigüe du chemin qui reste à accomplir. C’est aussi un bon signe pour faire le constat que le chemin déjà accompli est positif au regard de notre projet de vie.
Distinguer perfectionnisme et optimaliste
Rappel des définitions données par AM Jobin :
…………………………………………………….. |
A partir de là, vous pourrez aisément vous situer !
……………………………………………………….. |
Les dégâts collatéraux
Le premier est le stress omniprésent.
Ensuite en cas de succès, il y a le piège de l’orgueil et en cas d’échec, il y a l’amertume, le découragement et la dévalorisation de soi !
Quelques repères pouvant être utiles
Notre position au regard du résultat de nos actions. S’inspirer de la sagesse orientale nous rappelant que l’action nous appartient mais non les fruits de l’action. Facile à dire, mais c’est l’objectif d’un indispensable travail en développement personnel. Humilité en cas de succès et pas de dévalorisation en cas d’échec. Après avoir fait ce qui était en notre pouvoir, seule reste l’acceptation de la réalité telle qu’elle est pour accéder à une vie épanouie.
Nous retrouvons en fait cette attitude dans toutes les traditions. Christianisme « que ta volonté soit faite et non la mienne », Islam « Inch Allah », Taoïsme non agir, soit » Wuwei », dans la philosophie indienne, le « non-agir » qui est l’attitude qui permet la libération de tout karma grâce au non-attachement à l’action et à ses fruits…. A ne surtout pas confondre avec l’inaction ou la résignation !
La juste mesure de l’action
Il est bon de faire ce qu’on fait avec attention et soin. Mas il est bon aussi, dans le même temps, de ne pas lui donner plus d’importance qu’à un jeu. Max Athanase parle de l’enfant qui saute à la corde et qui ne va pas mêler Dieu à ses affaires. Même si en regardant bien, on verrait des anges assis sur le trottoir, ravis par le spectacle de l’enfance qui rit et perd son temps à jouer.
Ce sujet est à rapprocher de l’orthorexie
Voici une déclinaison du perfectionnisme au niveau de l’exigence d’une conduite alimentaire « parfaite »
Wikipédia. L’orthorexie (du grec orthos, « correct », et orexis, « appétit ») est un ensemble de pratiques alimentaires caractérisé par l’ingestion d’une nourriture saine et le rejet systématique des aliments perçus comme malsains
Ce terme a été introduit en 1997 par le Dr Steven Bratman qui propose de considérer cette pratique comme un trouble des conduites alimentaires (anorexie, boulimie).
En 2009, Ursula Philpot, décrit les personnes sujettes à l’orthorexie comme étant « uniquement soucieuses de la qualité des aliments qu’elles ingèrent, de raffiner et de restreindre leur alimentation en fonction de leur avis personnel sur les aliments qui sont vraiment « purs » ». Contrairement à l’anorexie mentale ou la boulimie par exemple, qui se concentrent sur la quantité des aliments consommés.