Voyez où nous ont conduit la raison raisonnante, la technologie débridée et la science arrogante, la volonté de puissance et de conquête, l’avidité financière et l’obsession de la croissance…
Et c’est d’autre chose dont nous avons aujourd’hui grand besoin : de compassion pour la Terre, les plantes et les animaux, de frugalité et de simplicité de vie, de convivialité, d’innocence et de pureté du regard, d’amour du Réel plutôt que du virtuel, de silence et de beauté… Et surtout, surtout : de ce souci inquiet et attentif de l’autre, qui est attribut du féminin…
Tout cela nous pouvons l’entretenir en nous en cultivant un « état de poésie », une autre vision de la vie, que nous enseignent certains poètes et artistes.
Voilà l’invitation que nous lance Jean-Louis Gueydon de Dives, président de la Fondation pour une Terre Humaine et des Editions La Voie de l’Autre.
Une mine de beaux textes à écouter
Voici une de ces introductions présentant les enregistrements d’œuvres diverses organisés autour d’une vingtaine de thèmes. Ici la présentation de
Etablir une relation profonde avec la nature : les carnets de Krishnamurti
Krishnamurti a écrit dans son dernier journal : « Si nous pouvions établir une relation profonde et durable avec la nature, nous ne tuerions jamais d’animaux pour nous nourrir, nous ne ferions jamais de mal aux singes, aux chiens ou aux cochons d’Inde en pratiquant la vivisection dans notre seul intérêt. Nous trouverions d’autres moyens de soigner nos blessures et de guérir nos maladies. Mais la guérison de l’esprit est tout autre chose. Cette guérison s’opère peu à peu au contact de la nature, de l’orange sur sa branche, du brin d’herbe qui se fraie un passage dans le ciment, et des collines couvertes, cachées par les nuages. Ce n’est pas le produit d’une imagination sentimentale ou romantique, c’est la réalité de celui qui est en relation avec tous les êtres vivants et animés de la terre. »
Et encore : « Si vous n’êtes pas en relation avec les êtres vivants de la terre, vous risquez de perdre votre rapport à l’humanité, aux êtres humains »…
Mais il faut bien comprendre que ce n’est pas du sentiment commun de la nature – que tout un chacun peut éprouver – dont il est ici question, mais d’un sentiment beaucoup plus profond : « …ces rochers, ces champs, ces minuscules cabanes n’étaient plus là, mais seulement la beauté, l’amour, la destruction et l’immensité de la création… »