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Observer la nature pour recevoir ses messages de sagesse : Est-ce vraiment une voie réaliste ?
Nous sommes en fait confrontés à un monde terrible, un monde magnifique aussi, à un jaillissement de vie ambivalent !
Alors, en quoi une telle nature pourrait-elle être source de sagesse ?
L’inversion de regard, évoquée par ailleurs, constitue un outils permettant de sortir de certaines impasses.
C’est ainsi que ne voyant pas apparaître la fonction d’enseignant attendue de la nature, je me tourne vers le disciple que je suis et qui, lui, ne serait peut-être pas prêt à discerner ces enseignements.
La première idée serait de cultiver une relation d’amour avec la nature qui rendrait la relation féconde.
L’amour de la nature ? Mais que voilà une relation ambigüe…
Oui, j’aime la nature ! Nous l’entendons si souvent. Mais de quelle nature s’agit-il ? Première ambigüité. Si ce n’est pas un jardin botanique ou une forêt périurbaine bien aménagée avec ses installations, un espace sous contrôle, c’est la peur de la nature qui est la réaction dominante ! Et je ne parle pas d’y passer la nuit !
Observez simplement comment vous-mêmes réagissez aux mots qui suivent : broussailles, araignée, nuages, fouillis, rose, marécage, velu, océan, ver de terre, pourriture, papillon… voyez les images qui apparaissent, plaisantes ou non. Tout cela est pourtant la vie, la vie brute telle qu’elle évolue à notre insu dans sa globalité !
Amour impossible ?
Alors je me demande si l’amour que l’on porterait à la nature ne serait pas qu’une vue de l’esprit, une approche romantique !
Mais au fait, qu’en disent ces sages, poètes et mystiques qui nous montraient la nature comme source de sagesse ? C’est ainsi que Henry Gougaud, poète, conteur et davantage, nous fait une suggestion :
Si vous aimez les choses, elles viennent, elles vous parlent,
elles se mettent d’elles-mêmes à votre service.
L’amour que vous donnez à un caillou
provoque l’éveil de l’amour endormi dans ce caillou,
parce que dans toute chose il y a de l’amour endormi,
du désir d’échange, des élans de gratitude
qui n’attendent que d’être réveillés.
(Henri Gougaud, Les sept plumes de l’aigle)
Et voilà la voie de l’amour qui se présente à nouveau à nous ! Sous un éclairage riche de sens, encourageant à la mettre en pratique, en regardant en face les peurs déjà évoquées.
Voir l’article évoquant la réconciliation avec le « sauvage » qui peut être une premiere démarche pour réduire nos peurs et commencer à vivre pleinement cette relation d’amour !