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S’inspirer de la nature pour accéder à la sagesse peut nous encourager à chercher à mieux la connaître et donc de s’informer des découvertes vertigineuses de la science contemporaine.
S’informer
Tout d’abord, à l’image de l’honnête homme cher à Montaigne, il pourrait être instructif de suivre les travaux des scientifiques. C’est le cas dans les domaines de l’infiniment petit (particules) et infiniment grand (astrophysique) mais aussi dans le domaine du vivant (biologie). Avec l’histoire de l’univers qui se précise en identifiant des traces remontant aux tout premiers instants après le big bang. Avec l’histoire reconstituée de notre planète et de ses soubresauts successifs.
Avec aussi ce constat qu’au-delà des combats décrits pour la sélection naturelle, la règle de base à l’œuvre est majoritairement faite de synergies, de complémentarités, de collaborations et de solidarité.
Sur quoi débouchent toutes ces connaissances ? Des chercheurs expriment leur vertige face à la portée de leus découvertes mais aussi face à la conscience de l’immensité grandissante du mystère qui leur échappe.
Impasse ?
Ce vertige métaphysique est-il réservé à quelques scientifiques privilégiés ? J’ai beau me documenter, mais je dois reconnaître qu’à mon niveau de nombreuses découvertes me paraissent parfaitement abstraites et incompréhensibles. Un univers à 4 dimensions, passe encore mais à 11 dimensions… avec des cordes…
Quelle frustration de ne pas tout comprendre !
Le plus grand bonheur !
Je me suis cependant consolé quand j’ai pris conscience que j’étais en fait à égalité avec les plus grands savants… Oui, oui, comme eux, j‘ai été confronté à un seuil d’incompréhension, de mystère, sauf que ce seuil ne se situe pas du tout au même niveau. Mais l’important est de vivre cette expérience du mystère !
Le plus grand bonheur de l’homme qui réfléchit,
Après avoir cherché à comprendre
Ce que l’on peut comprendre,
C’est d’adorer
Ce qui est incompréhensible.
Goethe
Voilà me semble-t-il, une belle leçon de sagesse à mettre au palmarès de notre quête, même si c’est d’abord la leçon du poète et non directement celle de la nature ! Mais si le poète était le porte parole inspiré de la nature ?