Le contenu et l’ambiance des stages attestent subtilement d’une vision « différente » portée sur notre relation à l’environnement. De quoi s’agit-il ? En vrac :
Ne pas se contenter de faire un état des lieux catastrophique, mais aller plus loin en débusquant les ressorts psychologiques, culturels qui inspirent ceux qui s’y complaisent.
Et de quelle nature parle-t-on ? Attention aux prises de position tranchées contre productives car à même de susciter la polémique et de bloquer le dialogue avec ceux que l’on cherche à sensibiliser. En revanche, la peur et la culpabilité sous jacentes vont, elles, contaminer les interlocuteurs.
La question est posée par certains nihilistes. Pour ne pas se lancer dans de vaines polémiques, il est possible de reconnaitre que le passage d’une corrélation entre notre mode de vie et la dégradation de notre environnement à une relation de cause à effet laisse la place au débat. Car même si une partie du réchauffement répondait à des cycles naturels à l’oeuvre sur la terre depuis des millions d’années, nos comportements peuvent en réduire l’impact. Ceci est en outre une belle occasion de cultiver notre empathie à l’égard du vivant sous toutes ses formes.
Se demander aussi de quelles dégradations il s’agit : environnement certes, mais aussi notre relation à la nature et notre bonheur de vivre.
Prendre conscience du « niveau » auquel on a choisi d’agir. Agir sur les conséquences ou sur les causes ?. A court terme ou à long terme ?
Et que dire des causes de la crise : économie, héritage culturel de l’époque des Lumières, impact d’une certaine vision judéo-chrétienne de l’homme dans la création. Là aussi, changer d’angle de vue permet de remonter en amont pour identifier un manque d’amour porté à la création. Alors, l’action juste visera la nécessaire évolution des consciences vers davantage d’amour à porter à la nature.
Un tel regard sur la crise devient esquisse d’un chemin de réconciliation. Constater d’une part que l’homme est coupé de la nature et d’autre part que tout est relié conduit à dire qu’un lien vital est coupé. Il est donc normal qu’apparaissent tous les dérèglements constatés et à venir.
Renouer les liens coupés et emprunter un chemin de réconciliation… tel pourrait être l’objectif prioritaire d’un nouvel art de vivre
Dans les multiples comportements à conseiller pour aller dans ce sens, j’en citerai un : redonner toute sa place à la beauté, dans toutes les dimensions de la vie. Voir les articles au sujet de son extraordinaire pouvoir transformateur.