Richesse du thème de l’alimentation vivante
Obstination de la vie : salade et blé d’hiver entre deux pommes de terre |
Au-delà des aspects purement techniques (ingrédients de qualité, place pour les plantes sauvages et les algues, utilisation des graines germées, probiotiques et multiples fermentations, cuissons douces, conserves naturelles…) les stages invitent à porter un regard attentif aux multiples facettes de notre relation à la nourriture. Toutes ne peuvent être abordées exhaustivement à chaque journée, mais selon la demande et l’inspiration du moment, les sujets suivant peuvent être approchés, donnant une profondeur aux moments passés ensemble et une perspective humaniste pouvant répondre à une quête de sens trop souvent négligée.
1. La nourriture et la santé, bien sûr, est la première étape qui repose sur la satisfaction de nos besoins physiques en nutriments multiples grâce à des repas équilibrés respectant les orientations personnelles : omnivore, flexitarien, végétarien ou végétalien. Prenant aussi en compte les intolérances ou allergies : gluten, lactose et d’autres. Et bien d’autres paramètres auxquels certains sont attentifs tels que groupe sanguin, signe astral…
2. Le lien entre la nourriture et la santé demande aussi à être approché de manière plus subtile, sur un plan énergétique. Les choix des aliments et les pratiques de préparation vont prendre en compte
• L’énergie des ingrédients privilégiés habituellement dans l’alimentation vivante,
• L’impact des découpes, des dissociations, des cuissons,
• La qualité des ambiances du lieu, de la cuisine
• La convivialité dans laquelle se déroule le repas, etc.
3. La notion même de nourriture va être élargie car il n’y a pas que notre corps physique qui est à nourrir : la lumière, la beauté, l’amour, la joie sont aussi des nourritures indispensables, de surcroit souvent reliées aux aliments physiques.
4. La place de la nourriture au niveau de notre équilibre psychologique car les aspects précédents sont à compléter avec l’éclairage à donner sur notre relation à la nourriture. Et cela à plusieurs niveaux :
• Nos motivations –ou réticences- à cuisiner, que ce soit dans le quotidien ou lors d’invitations festives ou professionnelles. Peuvent être abordés ici l’art du don avec la notion de partage car la cuisine évoque la générosité, les ambiances chaleureuses et l’amour, autant d’éléments qui peuvent être parasités par nos fragilités et nos blessures.
• Notre relation intime à la nourriture car manger ne traduit pas toujours une vraie faim. Une dépendance à la nourriture conduisant à « se remplir », à compenser, à banaliser, à refuser aussi. Chaque type de comportement est, en général, induit par une expérience de vie. Observer ses comportements peut faire prendre conscience de problématiques particulières sur lesquelles travailler : le besoin d’être reconnu, aimé, entouré… le rejet de la solitude, des multiples dépendances relationnelles…
5. Enfin la nourriture a une incontestable dimension spirituelle, car elle nous fait prendre conscience du mystère de la vie qui se donne pour que d’autres vies se poursuivent, se développent et se reproduisent. Cette relation au Vivant nous conduit au respect, à la frugalité, à l’admiration, à l’émerveillement et nous invite à la gratitude.
A noter que si la cuisine est un outil de connaissance de soi, elle pourra être aussi, en retour, le domaine privilégié pour la pratique de multiples exercices ayant un impact sur notre psychisme et notre développement personnel.
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