La position de certains
Encore un truc à la mode : des discours divergents, anxiogènes et je me demande bien qui tire profit de la diffusion de telles informations !
J’ai assez de mal avec mes fins de mois ; alors ne me parlez pas de fin du monde ! De toute façon, ce n’est pas moi qui vais trouver des solutions
- • Au pire : un problème à régler au niveau des politiques.
- • Au mieux : science et technologie apporteront des solutions. Les perspectives du transhumanisme, les prouesses de bactéries mangeuses de plastiques et de produits pétroliers, de nouvelles avancées dans la captation de l’énergie solaire et dans la séquestration du gaz carbonique, etc.
Chaque époque a ses défis à relever.
Et surtout, n’essayez pas de me faire culpabiliser !
Un autre regard sur les « pas concernés »
Dans les nouveaux repères logiques, devenus indispensables pour tenter d’aborder des situations complexes inédites, figure une qualité nouvelle de regard inspirée par la sagesse même du Vivant. Je m’explique.
Il devient déplacé de fustiger ces personnes qui ne se rendent pas compte de l’urgence à prendre leur place active dans cette « transition » en changeant drastiquement leur mode de vie ; les générations futures leur en feront le reproche, etc., etc.
Et si ce nouveau regard conduisait à constater que les « pas concernés » s’inscrivent dans une stratégie habituelle du vivant face à un processus de transformation. Les écosystèmes en place font preuve de résilience face aux perturbations qui les assaillent. Or l’émergence d’une nouvelle idée représente une telle agression par rapport à l’ordre établi. Telle est la raison d’être des freins, des mécanismes d’inertie, lesquels laissent le temps nécessaire pour valider –ou non- la pertinence de la nouveauté transformatrice. Il y a donc une période de confrontation, même silencieuse, des forces opposées qui sont en présence.
Ceci va apporter un nouvel éclairage à l’action des personnes persuadées de l’urgence à agir au regard d’une fin du monde qui serait proche. De la tolérance à l’égard des « pas concernés » et un travail de pédagogie respectueux des différences : l’urgence d’une situation et la conviction de détenir la vérité qui nous parait indiscutable en s’appuyant, de manière prétentieuse, sur tous les paramètres en jeu, risque de conduire à déclarer que la fin justifie les moyens, que la force devient légitime au regard de l’importance des enjeux… comme cela s’est vu depuis l’aube de l’humanité avec toutes les bonnes raisons à l’origine de la majorité des guerres. Une nouvelle histoire ne peut s’écrire qu’en abandonnant les anciens réflexes, et en voici un de taille !
Une exigence de rigueur pour les porteurs de graines de changement
Donc ne pas chercher à culpabiliser ou fustiger ceux qui ne partagent pas notre vision de la situation.
Observer la confrontation des forces opposées, la nourrir avec toutes les actions de sensibilisation que nous pouvons initier en s’appuyant sur des arguments qui ne sont jamais définitifs et demandent en permanence d’être ajustés pour gagner en pertinence.
Un véritable travail qui ne devient réaliste qu’à partir du moment où l’on perçoit qu’il ne s’agit pas de sauver la planète mais bien de commencer à changer les mentalités, les modes de fonctionnement, nos façons de voir le monde et au final de clarifier notre place dans cette aventure du Vivant avec lequel il nous faut (ré)-apprendre à collaborer. Les alternatives nous donnent un bel exemple d’une telle collaboration pour conduire un jardin en permaculture, ce qui se fait dans une collaboration respectueuse avec les forces du Vivant. C’est d’un autre « jardin » dont il est question aujourd’hui, mais la démarche demeure la même. Voilà ce que signifie la formule « s’inspirer de la sagesse du Vivant » ! Ce ne sont pas les plantes qui nous intéressent en premier lieu, mais bien le « terrain » ! C’est ce qui correspond à un changement de mentalités, de niveau de conscience qui est bien le terreau indispensable pour engager des changements profonds, durables et épanouissants !
Ensuite, accueillons le résultat avec une planète qui sortira transformée, d’une manière qui échappe probablement à nos scénarios. N’oublions pas, avec une de ces formules d’inversion riche de sens, que c’est probablement la planète, le Vivant qui cherche à s’adapter, à se transformer à travers nous. Modestie pour relativiser nos certitudes et tenter d’être le plus possible à son écoute.
Une piste, parmi d’autres
Les activités de l’École Buissonnière s’inscrivent dans cette stratégie
Donner des repères pour que chacun puisse faire d’une situation anxiogène une opportunité à saisir pour imaginer et construire une vie épanouie dans un environnement devenu chaotique et imprévisible.
Au final
Que vous soyez retraité, artiste, salarié, artisan, agriculteur, sans emploi, adepte de Taï Chi, accroc aux jeux vidéos, fan de phytothérapie, épris de voyages, photographe ou peintre, explorateur de constellations familiales, pratiquant de randos ou chercheur sur la mémoire de l’eau, thérapeute… il vous suffit, de là où vous êtes, de vous sentir participant à notre monde et acteur potentiel de sa mutation. Nous avons donc une bonne chance de nous voir à l’occasion d’une formation permettant de mieux approcher cette période de transition dans laquelle nous sommes immergés !
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