Transmettre la vie
Transmettre la vie c’est tout d’abord savourer un « instant magique » pour que les aliments matériels et subtils remplissent leur fonction de nourriture. C’est reconnaitre qu’il n’y a pas que le corps physique à nourrir, mais aussi notre coeur, notre esprit, notre imaginaire. Et il n’y a pas que les hommes à nourrir, mais toutes formes de vie et au final notre terre elle-même : nourrir la Pacha Mama et au minimum éviter de trop lui nuire.
Mais transmettre la vie, c’est aussi inviter ceux qui nous sont chers à faire preuve de créativité, car celle-ci est intimement liée, par nature, à la vie. Et le repas avec toutes les attentions qui peuvent l’accompagner est à même de toucher les coeurs et nourrir les âmes ; c’est alors que la fulgurance d’un élan créateur peut bousculer les convives en aiguisant chez eux cette soif de vivre autrement, en donnant du sens à chaque geste pour, à leur tour, transmettre la vie et partager la magie d’autres moments de connivence avec toutes les énergies de l’Univers.
Transmettre la vie, c’est au final affiner les consciences pour savourer le bonheur d’être vivant. Toutes les activités, dont celle de se nourrir, peuvent répondre à ce souhait.
Le bonheur pour une abeille ou un dauphin
est d’exister.
Pour l’homme ,
c’est de le savoir et de s’en émerveiller .
Jacques-Yves Cousteau